Sous le masque du divertissement, l'appauvrissement culturel, sous le masque d'une information globale, l'omission ou la sélection idéologique, sous le masque de la neutralité, les lobbies...
Ce blog a pour seul but de dévoiler quelques dysfonctionnements des media, mais aussi de pointer fautes et maladresses parfois anecdotiques voire drôles dont le nombre croissant relève d'une incompétence inquiétante.

vendredi 20 février 2015

Certains plus égaux que d'autres...

A l'heure de la parité et de la discrimination positive (je ne comprends toujours pas pourquoi cette expression est jugée de bon ton car elle fait montre d'un racisme hors pair et tirant dans les deux sens), on voit dans les journaux télévisés et dans les pubs une quantité de personne à la peau noire plus qu'importante au regard du quota qu'il serait correct d'intégrer selon les critères des deux premières notions citées au début. Mais là n'est pas le propos de mon article, car, puisqu'il est question de vouloir contenter toutes les sensibilités (ce qui n'est pas déraisonnable), pourquoi voit-on beaucoup plus de peaux noires que de jaunes, par exemple ? Quelle légitimité dans le message alors ? 
Par ailleurs, et cela m'agace profondément, pourquoi ne pas intégrer dans les équipes des journaux d'information et dans les pubs, des citoyens dont l'accent serait prononcé selon leur région ? Pourquoi pas une Chazal à l'accent marseillais ou un Pujadas chti ? 
Le dessein d'équité médiatique semble bien étriqué... pour ne pas dire découlant de préceptes douteux.

Enfin, puisqu'il est de bon ton de prêcher l'égalité entre tous, pourquoi peut-on, dans la pub par exemple, ridiculiser un moine bouddhiste ou bénédictin, 
 
prêter une voix de fausset nasillard à un Asiatique, mais surtout ne jamais froisser d'autres ethnies ou religions définies. Monsieur Propre a tellement abusé de ses produits qu'il en est devenu albinos ! 
 
L'homme blanc a le droit d'être homme de ménage, mais induire la possibilité qu'un homme noir lave le carrelage est un délit de racisme. Est-on réellement dans l'expression de l'égalité entre tous ?

Garçons et filles

Les journalistes seraient-ils à l'école primaire lorsque évoquant par exemple les joueurs d'une équipe sportive ils les désignent par le terme de "garçons" ? idem pour les "filles".
Ont-ils un complexe à dire "hommes" et "femmes" ?
Etrange... L'un des champions du genre étant Gérard Holtz, grand instigateur de reportages mièvres le plus souvent s'attardant sur des détails pseudo-graphiques plutôt que sur l'action sportive en elle-même...

Les deux photos ci-dessous n'ont pas l'air de provenir d'un stage sportif d'une classe de CE2...


 

jeudi 12 février 2015

Initiales et faute de français

Les journalistes seraient-ils devenus fainéants pour nous infliger des initiales au lieu des noms des gens qu'ils désignent ?
NKM pour Nathalie Kokiusco-Morizet, DSK pour Dominique Strauss-Kahn, pour ne citer que deux des plus fréquents. Sommes-nous, à ce point, à l'ère du moindre effort ou du raccourci car nous allons vite, très vite, mais pour aller où ? Certainement pas à l'information, car cette façon de nommer les gens est en corrélation avec la façon de traiter l'information : rapidement et selon des critères arbitraires.

J'ajouterai, en guise de billet d'humeur contre une faute de français devenue fréquente dans les media, que fainéant ne s'écrit pas feignant (vu par exemple dans le 19/45 sur M6).

samedi 7 février 2015

Faute de français, encore

Bien des gens, journalistes ou spécialistes de tous bords interviewés, commettent une grossière et trop fréquente erreur, à l'oral : un espèce au lieu d'une espèce, car il leur semble peut-être, intuitivement, qu'évoquer un espèce de marteau est correct tandis qu'une espèce de perceuse siérait mieux, selon une inédite règle d'accord grammaticale.
Rien de bien grave, encore une fois, mais ceux qui commettent l'erreur sont trop souvent garants du langage, et là, c'est inquiétant.

vendredi 6 février 2015

Ne laissons pas les broutilles s'accumuler

Babbel, la société d'apprentissage des langues, fait sa pub, notamment à la télé, le media le plus impactant. Or, un détail dans la diffusion de sa publicité est plus qu'agaçant et démontre, outre une réflexion basée sur l'économie (et encore) au détriment de l'histoire, une volonté inepte de mettre en place des idées qui leur sont propres. Ainsi, si vous désirez apprendre le portugais, c'est sur le drapeau qui le représente que vous allez évidemment vous diriger ; or, le drapeau en question n'est pas celui du Portugal, mais celui du Brésil !
Ainsi, voici ce que pourrait être leur prochaine pub :



Anglais



Espagnol



Français


Allemand


Agaçant, non ? D'autant que le portugais parlé au Brésil est ce que le québécois est au français de l'hexagone.
Sans compter que d'aucuns pourront aisément se méprendre sur l'appartenance des drapeaux à l'avenir. Une broutille pour certains ? Non, une entorse à l'histoire et à la vérité en des temps où le patriotisme est une tare, où les propos mercantiles se déversent subrepticement dans les media...





mercredi 4 février 2015

Faute de français, encore

Il y a quelques années sont apparues les tartines gourmandes et autres salades gourmandes, mais cela ne sortait guère des menus de quelques restaurants. Depuis peu, le qualificatif "gourmand" est très à la mode, et nombreux sont ceux, même des chefs cuisiniers ou des journalistes, qui évoquent un plat en le qualifiant de "gourmand". C'est absurde ! Aussi absurde que si l'on qualifiait l'eau d'assoiffée. Un plat peut susciter de la gourmandise, celui qui va s'en délecter pourra être qualifié de "gourmand", mais en aucun cas l'objet de la gourmandise sera gourmand. Voilà encore un de ces tics linguistiques incorrects à la mode et largement répandus dans les media. Même la publicité en est truffée, et à tel point qu'une pub pour de l'après-shampoing tente de nous allécher avec la couleur gourmande de ses effets de teinture !

mardi 3 février 2015

La liberté peut-elle se renvoyer à l'expéditeur ?


En réponse à la dernière une de Charlie Hebdo représentant le prophète Mahomet, deux centres culturels iraniens organisent un concours de caricatures sur l'holocauste. Cela avait déjà eu lieu en 2006 pour les mêmes raisons.
Que cette réaction soit légitime ou non, judicieuse ou non, là n'est pas la question dans ce blog, et tout au plus peut-on reconnaître qu'il vaut mieux utiliser un stylo plutôt qu'une kalachnikov.
Ce qui me perturbe, et nous sommes bien là dans la mise en lumière des dysfonctionnements délibérés ou non des media, seule Euronews a diffusé des images des caricatures de 2006. Les autres, le Monde, l'Express, le Nouvel Obs, Télérama, le Figaro, etc, se sont contentés, au mieux, d'en décrire.
Et là ne s'arrête pas mon étonnement, car dans certains des media cités, il en est qui qualifient les caricatures du concours iranien comme visant à exprimer des idées négationnistes. Seuls quelques uns de ces media évoquent le projet comme il se doit : des caricatures ayant pour sujet et cible l'holocauste, mais pas spécifiquement sa négation - c'est très différent. Les media interprètent selon le message qu'ils veulent retransmettre. Certes il y a eu des dessins dont le propos était de nier la tragédie, mais ils étaient loin de représenter la majorité des œuvres (un des media alla jusqu'à placer entre guillemets le terme "œuvre" lorsqu'il évoqua le dessin d'un de ces caricaturistes. Amusant comme les pincettes sont prises selon que l'on se trouve d'un côté de la barrière ou de l'autre, sachant que le journaliste ne devrait se trouver que SUR la barrière, exactement).
Aux questions qui nous taraudent tous depuis l'attentat contre Charlie hebdo (et même avant) sur la liberté d'expression, sont venues s'ajouter les suivantes, malheureusement suscitées par le comportement douteux de beaucoup de media : l'expression doit-elle être jugulée lorsqu'elle est réaction ? la critique ou la dérision doivent-elles être jugulées lorsque leur cible sont des morts plutôt qu'une religion ? J'ai ma réponse à ces questions, mais je ne fais, dans ce blog, que pointer du doigt les maladresses et surtout les fautes des media.

dimanche 1 février 2015

Chroniques du vide

Michel Serres, de l'Académie française, historien des sciences et que d'aucuns qualifient de philosophe, tient une chronique sur France Info.
Il y a quelques semaines, théâtralement interviewé comme à chaque fois selon le concept de l'émission, Michel Serres a servi aux auditeurs une parabole entre les jeux de cirque et l'évolution de l'humanité ; ainsi, remontant le temps depuis les arènes romaines qui traduisaient la morale sanguinaire de la société jusqu'au cirque d'aujourd'hui dont l'absence de violence traduit, elle, le haut degré de civilisation humaniste d'aujourd'hui. Bref, de la culture, de l'érudition au bénéfice d'une réflexion sans intérêt, dans un énoncé grave et pompeux de petits détails de l'histoire et pour seul dessein faire l'apologie du cirque contemporain.
Aujourd'hui, les bons sentiments étaient le mot d'ordre dans une chronique ayant pour but d'évoquer le statut des régions à l'heure de la réforme régionale. Michel Serres, toujours plein d'emphase, nous raconte son parcours professionnel, et relate, comme nous dévoilant une innovation exceptionnelle, que tous les groupes, classes, entreprises dans lesquels il a évolué étaient composés de gens d'origines diverses, de nationalités et religions diverses, et le tout dans le seul but de clamer que malgré nos différences nous sommes tous frères, et de là, poser une question sans y donner de réponse : que représente une région ?
En résumé, certains chroniqueurs ne devraient pas être sollicités trop fréquemment afin d'honorer une programmation au cycle court, car le manque d'inspiration est alors navrant, surtout lorsque servi sur un ton si ampoulé.