L'un
des faits de société majeurs de ce début de siècle est, sans aucun
doute, la naissance et l'essor prodigieux de Facebook. Pieuvre
agrégative d'informations personnelles, super tour de Babel des libertés
individuelles, le tout sous couvert de socialisation bon enfant, le
phénomène est plus qu'inquiétant, à l'heure où toutes sortes de systèmes
(informatiques ou non) s'enrichissent à une vitesse jamais atteinte de
fichiers portant sur tout et tout le monde. Facebook, à l'inverse des
collecteurs de données institutionnels ou financiers, se targue,
hypocritement, de ne faire que concourir à la globalisation mutuelle
presque fraternelle de l'expression des hommes et des femmes partout
dans le monde.
Récemment,
Zuckerberg, le fondateur, a mis en place un club de lecture,
préconisant la découverte de tel ou tel auteur. Le premier, Moises Naim,
a vu le tirage de son livre s'épuiser bien plus rapidement que prévu
(d'autant que Naim est un illustre inconnu à l'échelle de la planète,
mais vraisemblablement pas de Zuckerberg).
Non
content de son hypocrisie et de sa soif de collecte, Facebook ajoute le
cynisme à ses armes : selon les termes de son fondateur, évoquant
l'ouvrage du premier lauréat du club : (Naim) explore la façon dont
le monde change pour donner plus de pouvoir aux individus plutôt qu'aux
gouvernements, armées et autres organisations.
Cela
en serait presque risible si cela ne traduisait pas une malhonnêteté
bien révélatrice des desseins du réseau social et de son fondateur...
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