Sous le masque du divertissement, l'appauvrissement culturel, sous le masque d'une information globale, l'omission ou la sélection idéologique, sous le masque de la neutralité, les lobbies...
Ce blog a pour seul but de dévoiler quelques dysfonctionnements des media, mais aussi de pointer fautes et maladresses parfois anecdotiques voire drôles dont le nombre croissant relève d'une incompétence inquiétante.

mardi 3 février 2015

La liberté peut-elle se renvoyer à l'expéditeur ?


En réponse à la dernière une de Charlie Hebdo représentant le prophète Mahomet, deux centres culturels iraniens organisent un concours de caricatures sur l'holocauste. Cela avait déjà eu lieu en 2006 pour les mêmes raisons.
Que cette réaction soit légitime ou non, judicieuse ou non, là n'est pas la question dans ce blog, et tout au plus peut-on reconnaître qu'il vaut mieux utiliser un stylo plutôt qu'une kalachnikov.
Ce qui me perturbe, et nous sommes bien là dans la mise en lumière des dysfonctionnements délibérés ou non des media, seule Euronews a diffusé des images des caricatures de 2006. Les autres, le Monde, l'Express, le Nouvel Obs, Télérama, le Figaro, etc, se sont contentés, au mieux, d'en décrire.
Et là ne s'arrête pas mon étonnement, car dans certains des media cités, il en est qui qualifient les caricatures du concours iranien comme visant à exprimer des idées négationnistes. Seuls quelques uns de ces media évoquent le projet comme il se doit : des caricatures ayant pour sujet et cible l'holocauste, mais pas spécifiquement sa négation - c'est très différent. Les media interprètent selon le message qu'ils veulent retransmettre. Certes il y a eu des dessins dont le propos était de nier la tragédie, mais ils étaient loin de représenter la majorité des œuvres (un des media alla jusqu'à placer entre guillemets le terme "œuvre" lorsqu'il évoqua le dessin d'un de ces caricaturistes. Amusant comme les pincettes sont prises selon que l'on se trouve d'un côté de la barrière ou de l'autre, sachant que le journaliste ne devrait se trouver que SUR la barrière, exactement).
Aux questions qui nous taraudent tous depuis l'attentat contre Charlie hebdo (et même avant) sur la liberté d'expression, sont venues s'ajouter les suivantes, malheureusement suscitées par le comportement douteux de beaucoup de media : l'expression doit-elle être jugulée lorsqu'elle est réaction ? la critique ou la dérision doivent-elles être jugulées lorsque leur cible sont des morts plutôt qu'une religion ? J'ai ma réponse à ces questions, mais je ne fais, dans ce blog, que pointer du doigt les maladresses et surtout les fautes des media.

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