Sous le masque du divertissement, l'appauvrissement culturel, sous le masque d'une information globale, l'omission ou la sélection idéologique, sous le masque de la neutralité, les lobbies...
Ce blog a pour seul but de dévoiler quelques dysfonctionnements des media, mais aussi de pointer fautes et maladresses parfois anecdotiques voire drôles dont le nombre croissant relève d'une incompétence inquiétante.

dimanche 1 février 2015

Chroniques du vide

Michel Serres, de l'Académie française, historien des sciences et que d'aucuns qualifient de philosophe, tient une chronique sur France Info.
Il y a quelques semaines, théâtralement interviewé comme à chaque fois selon le concept de l'émission, Michel Serres a servi aux auditeurs une parabole entre les jeux de cirque et l'évolution de l'humanité ; ainsi, remontant le temps depuis les arènes romaines qui traduisaient la morale sanguinaire de la société jusqu'au cirque d'aujourd'hui dont l'absence de violence traduit, elle, le haut degré de civilisation humaniste d'aujourd'hui. Bref, de la culture, de l'érudition au bénéfice d'une réflexion sans intérêt, dans un énoncé grave et pompeux de petits détails de l'histoire et pour seul dessein faire l'apologie du cirque contemporain.
Aujourd'hui, les bons sentiments étaient le mot d'ordre dans une chronique ayant pour but d'évoquer le statut des régions à l'heure de la réforme régionale. Michel Serres, toujours plein d'emphase, nous raconte son parcours professionnel, et relate, comme nous dévoilant une innovation exceptionnelle, que tous les groupes, classes, entreprises dans lesquels il a évolué étaient composés de gens d'origines diverses, de nationalités et religions diverses, et le tout dans le seul but de clamer que malgré nos différences nous sommes tous frères, et de là, poser une question sans y donner de réponse : que représente une région ?
En résumé, certains chroniqueurs ne devraient pas être sollicités trop fréquemment afin d'honorer une programmation au cycle court, car le manque d'inspiration est alors navrant, surtout lorsque servi sur un ton si ampoulé.

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